Les Saules Pleureurs

 

Lune Brumeuse, Lueur des Chagrins,
Soleil Roux, Incandescence de l'Amour,
Etoiles Mouillées, Larmes d'Airain,
Comètes Echevelées, Caresses de Velours.
Perdu dans cette brume céleste,
Deux Saules, luttant contre la venue
Des Sylvestres Pastelles d'un Funeste
Automne, se regardaient tendrement.
Le Vent carressait leur longue ramure
Qui se mélangeait, s'enlaçait amoureusement.
Mais un froid mordant leur tenait compagnie
Telles ces chaînes les déracinants, les séparants.
Et à la Lueur des Chagrins, sous les Larmes d'Airain,
La complainte du Saule, glacée comme le vent,
S'étendait sur la vaste plaine telle une vague déferlante :
"Vert je resterai, libre nous serons,
Je briserai ces geis, ce gui qui nous entoure
Je t'aimerai toujours Ô Relia."

 

Jean-Christophe BERTHON (1997)